Combien coûte un château ?
Chaque années plusieurs centaines de châteaux sont mis en vente et changent donc de propriétaires. Il n’existe pas de statistique sur le prix des transactions. mais vous imaginez bien que le prix d’un site en ruine n’a rien de commun avec celui d’un château renaissance parfaitement restauré. Quoiqu’il en soit les acheteurs sont toujours des passionnés.
Soit des personnes très aisées qui veulent se faire plaisir en achetant un monument en bon état. Soit des personnes ou des sociétés désirant valoriser leurs investissement. Ou bien encore des personnes ou des groupes sans grands moyens mais désireux d’effectuer eux même les travaux.
Saviez qu’il y a en France plus d’un château par commune, en effet notre pays est subdivisé en 36 000 communes et on répertorie environ 42 000 châteaux sur le territoire. Il y en a en ce moment environ 1 000 à vendre, c’est énorme. Ce chiffre ne signifie pas que les propriétaires cherchent à s’en débarrasser, mais plutôt qu’ils se vendent très difficilement et que la plupart restent des années en vente avant de trouver acquéreur.
Fut une époque ou les monuments témoins de l’histoire de la France étaient un investissement. Mais ce temps est révolu. Ces biens d’exception se vendent en moyenne 25 à 30% moins chers aujourd’hui qu’il y a 8 ou 10 ans. La faute sans doute au coût d’entretien, et à l’augmentation du coût de l’énergie car on imagine sans peine le coût des frais de chauffage pour de tels monuments.
Les châteaux forts :
Il sont peu nombreux. S’il est habitable, un bâtiment de ce type ne se négociera pas en dessous d’un million d’euros, le prix moyen s’établit généralement autour de 1 400 000 euros. Un bien d’exception du XVème siècle comme l’un d’eux actuellement en vente dans la région bordelaise avec ses 700 m² habitable et ses 25 hectares de parc et étangs est offert à la vente à presque 3 millions d’euros. Ou bien encore un bien d’exception du XIIème situé près de Limoges et en vente pour plus de 20 millions d’euros. Une bâtisse médiévale en mauvais état se négocie souvent 100 000 à 200 000 euros et parfois moins.
Les châteaux de la renaissance :
Les prix sont très variables et dépendent surtout de l’état des bâtiments et que la qualité de la rénovation. Il faut savoir que leur entretien est très couteux. Certains d’entre eux sont devenus des lieux ouverts à la location de vacances, ou bien bien loués au week-end pour des occasions telles que des mariages par exemple. Pour des biens dans un état correct, il faut compter un prix de 2 à 3 millions d’euros.
Un château de cette période à rénover peut trouver preneur à environ 500 000 euros, mais il faudra dans ce cas prévoir des travaux dont le coût pourrait s’élever à 2, 3 ou 4 fois le prix d’achat. En fonction du niveau de rénovation souhaité. il faut savoir aussi que les coûts d’entretien sont énormes car ce sont des bâtiments de grandes surface avec quasi en permanence une aile ou une partie à réparer.
L’entretien et les charges :
En ce qui concerne l’entretien on ne peut donner qu’une fourchette en fonction de la taille et l’état il fait compter entre 20 000 et 100 000 de frais d’entretien par an. Tout dépend aussi du profil du propriétaire. Fait il les travaux lui même ? Est il aidé par une association ?
S’il s’agit d’un monument historique, il faut savoir que les travaux de rénovation et certaines charges sont déductibles des impôts, sans plafond, de même pour les intérêts des emprunts. Mais d’un autre coté les bâtiments classés monuments historiques doivent être rénovés avec des matériaux bien précis et selon un protocole contrôlé. Vous ne pourrez pas faire ce que vous voulez ! Et pour finir, sachez que les châteaux sont eux aussi soumis à l’impôt foncier.
Description
L'acquisition d'un château classé aux Monuments Historiques permet d'obtenir des subvention de l'Etat, pour sa rénovation. Mais celle-ci doit se soumettre à de nombreuses contraintes :
- Les travaux doivent avoir reçu l'accord du Ministère de la culture.
- Ils doivent être supervisés par un architecte des Monuments Historiques.
Pour les châteaux non classés, les subventions sont minimes.